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Titre du blog : Au fond de mon âme
Auteur : alinesecret
Date de création : 11-07-2012
 
posté le 22-04-2014 à 19:15:37

L'horloger qui sait jouer avec le temps.

Je vous parlais la semaine dernière de mon fameux coup de mou. C'est vrai qu'il y a des moments dans la vie où tout ne semble pas rose, où tout nous paraît difficile. Pourant, Dieu tiens le temps entre ses mains. Littéralement, véritablement. 

 

Ces derniers jours m'ont montré à quel point question timing, c'est lui le plus fort. Comment puis-je dire cela ? 

Tout simplement parce qu'il a permis que le moment de désespoir intense que j'ai ressenti la semaine dernière se passe juste avant que je ne tombe plus loin. Tu vois, je m'essouflais à gravir la montagne, laissant des larmes couler sous le poid de l'effort, oubliant pertinemant que Dieu me suivait avec sa voiture histoire de me pousser un peu plus loin. Comme un cycliste du tour de France qui oublirait que son entraineur se trouve dans la voiture à quelques mètres de lui, avec une équipe technique prête à réparer le vélo en cas de crevaison. Mais heureusement, le sommet de la côte n'était pas loin! Je dirais même plus, il est arrivé pile poile au bon moment. Je ne sais pas si j'aurais encore eu le courage de tourner les roues.

 

Et c'est dans ces circonstances que tu te rends compte que Dieu ne te laisse pas de dépatouiller tout seul, que lorsque tu fais appel à lui, il sait quand tu ne tiendras plus, et connait le bon moment pour te sortir du trou.  

 Cette expérience le démontre, mais ce n'est clairement pas la permière fois que cela m'arrive.

 

Bon, j'ai trois petites histoires à te raconter. Tu me diras après si oui ou non, toi aussi tu penses que Dieu c'est l'horloger par excellence.

 

Je vais commencer par te raconter en détails ce qui s'est passé ses derniers jours. Comme tu le sais déjà (si tu as pris le temps de lire l'article précédant), je n'étais pas bien pour diverses raisons. Comme j'en voulais à Dieu, il m'était impossible de sortir ma bible pour la lire, et par conséquent, je n'avais nul par où puiser l'espérance dont j'avais besoin. Mon comportement a alors totalement dérapé, et je n'arrivais même plus à me contrôler. Moi, mes pensées, mes paroles où encore mes actes. Cependant, en fin de semaine était organisé pour le week end de pâques un grand congré pour les jeunes chrétiens à l'institut biblique de Genève.

Un rassemblement de milles personnes zellées pour Dieu, avec des conférances, des moments de louange, etc...

Sincèrement, j'étais sceptique avant de m'y rendre. Franchement, étant donné que Dieu m'avait délaissé, et que je n'arrivais même plus à ne faire qu'une simple prière, je n'avais même pas envie d'écouter quoi que ce soit. (évidement, je parle ici des pensées que j'avais, je me rends compte à présent que cela est totalement éronné.) 

 C'est dans cet optique là que j'y suis arrivée. Et je te promets, le premier soir, je n'ai rien écouté. Je n'ai pris aucune note, et à part te dire que l'orateur était québéquois, je ne peux rien ajouter. Ensuite, les péripécies n'ont pas, mais alors pas du tout arrangés ma façon de penser. Nous dormions dans un bunker suisse avec 300 filles pour 3 douches, et dans les 20  mètres de notre box on était déjà 42, les 14 lits étant des lits superposés à 3 étages. La galère. Surtout que les filles ça papotent, et mine de rien, transpirent aussi. De plus, quand on s'endort à une heure du matin, et se réveille à cinq heure et demi, je peux te dire que tu es frais. Pire encore, il faisait tellement froid dehors, que je me suis mise à pleurer: "s'il n'y avait que le froid, je pourrais faire avec, s'il n'y avait que la fatigue, je pourrais faire avec, mais lutter contre le froid et la fatigue, c'est totalement inhumain !". Donc tu peux imaginer que le matin suivant, ce n'était pas mieux. Toutefois, je me suis attelée à prendre des notes, me disant que cela me permettrait de me concentrer, et de faire passer le temps. On a eu deux cultes ce matin là, et sincèrement, pour le premier, ça n'étais pas plus ça, mais le déclic c'est fait lors du deuxième . L'orateur était un américain, qui parlait en anglais, avec juste un traducteur. Il parlait avec sincérité et passion. Et j'ai commencé à vraiment accrocher. Surtout que je m'amusais à confronter ce que racontait le monsieur, avec la traduction qui était émise. (Bien sûr, pas avec chaque phrase, je ne suis pas bilingue, mais du moins celles que j'avais l'honneur de comprendre.) 

Et c'est là qu'une parole m'a touché. Le gars à commencer à dire que lui aussi, il lui arrivait d'avoir des doutes, il lui arrivait de se demander où Dieu se trouvait, mais qu'un vrai chrétien était celui qui continuait à servir Dieu et à grandir malgré tous les doutes qui pouvaient l'emplir.

Et là, le déclic est arrivé. J'ai continué à boire ses paroles, mais aussi toutes les autres conférences. J'ai vraiment pu être ressourcée, passer de bons moments avec mes amis, et aujourd'hui, je suis motivée pour me donner encore plus à Dieu, pour vraiment tout lui remettre et apprendre davantage sur lui par sa parole, mais aussi d'autres livres.

 

 

Voilà la dernière fois que j'ai pu expérimenter le parfait timing du parfait plan divin. 

Place maintenant à une autre experience qui n'est pas sans faire écho à celle-ci, et qui, finalement apporte un côté un peu scientifique à mes paroles. Puisque lorsqu'une expérience se répète, cela montre qu'il y a derrière un schéma pré-établi !

 

Ainsi, l'autre histoire s'est déroulée il y a un an et demie maintenant. (mince, comme le temps passe vite ! ) Je pense vous en avoir déjà parler dans un ancien article, cependant, tu n'as peut-être pas tout lu.

Donc voilà, il se trouve qu'il y a presque deux ans maintenant, mon père est parti de la maison. C'était un moment très difficile à gérer pour moi, car ma grande soeur étant elle partie pour ses études supérieurs, j'étais la seule présente pour pouvoir épauler ma mère. J'ai ainsi du porter à la fois la douleur d'une fille que son père abandonne, mais aussi une petite part (certes, ce n'est pas grand chose face à la douleur que maman a du ressentir, cependant, c'était déjà beaucoup trop pour moi) de la douleur qu'une femme ressent lorsque son mari la délaisse. C'était très très très dur. J'étais tellement épuisée moralement, que je pleurais chaque soir, et que mes pensées étaient toutes dirigées dans une direction: Je suis nule, je suis tellement inutile (il ne serait pas parti non ?), etc...Je pleurais, je pleurais, je pleurais. (quoi, je me repète ? et alors !)

C'est là que je m'étais inscrite pour un camp. Serieusement, si je me souviens bien, je n'avais nullement envie d'y aller. De toutes façon, j'étais tellement bonne à rien, inutile et invisible que je passerais le séjour toute seule, et que je ne me ferais pas d'amis. Pourtant, cela c'est passé absolument à l'inverse de tout ce que j'avais pu imaginer ! J'ai tissé des liens avec des gens formidables, j'ai fait de belles rencontres, mais surtout, j'ai pu prier, être ressourcée, et parler avec des gens qui ont été d'accord de me prêter leurs oreilles et de me donner des conseils. La proximité de Dieu ressenti pendant ce camp, la gentillesse de ces personnes qui m'ont tendu les bras et prêté leurs oreilles, tout cela m'a ressourcé, et permis de passer à autre chose. Aujourd'hui, je ne souffre plus de la même façon du départ de mon père, et l'état d'esprit dans lequel je suis aujourd'hui est tout droit tiré de ce dernier camp. Je peux le dire, et je le disais déjà à l'époque, ce camp est tombé à pic. Je ne sais pas si j'aurais pu me relever seule. C'était exactement ce dont j'avais besoin, au moment même où j'en ai eu besoin.

Si Dieu est pas maître du temps, je ne sais pas ce qu'il est !

 

Enfin, je viens te raconter une dernière histoire, encore plus ancienne. J'étais en troisième (je n'ai pas envie de compter les années, désolée ^^), et je n'avais pas encore réellement rencontrer Dieu. De l'extérieur, tout semblait bien se passer, cependant, j'allais extrêment mal. A l'école, pas de soucis, ma classe était trop cool, par contre, on venait de changer d'église, et tisser des liens avec des nouvelles personnes qui s'entendent toutes bien et qui se connaissent depuis toujours, c'est très difficile. Pourtant, ma soeur y était arrivée, pourquoi moi je n'y arrivais pas ? Très certainement parce que j'étais pas assez intéressante, non ? J'étais également très mal dans ma peau à cette époque là. Je rêvais d'avoir un petit copain, (comme ma grande soeur, bien sûr !) mais le prince charment n'arrivait pas. Cerise sur le gâteau, j'étais grosse, moche, et je ne savais pas m'habiller. Bref, la totale. J'ai alors arrêter de manger. Du moins, j'ai diminué la dose. Et lorsque je n'arrivais pas à me retenir (c'était vers noël, et les bredele, c'est tout de même appétissant) j'allais sur la cuvette des toilettes et me faisait vomir. (désolée de te choquer...)

Cependant, trois semaine seulement après le début de ma crise de boulimie, (on va appeler ça comme cela), on a eu une soirée au groupe de jeune. Je me suis mise à pleurer parce que ça n'allait pas, et une fille est venue me parler. On s'est ensuite envoyé des lettres dans lesquelles elle me disait à quel point j'avais de la valeur pour Dieu. Puis quelques jours après, j'ai lu dans ma bible un verset qui disait: parce que tu as un prix à mes yeux, que tu es honoré et que je t'aime...Esaie 43. Ce jour là, ce fut la révélation, et j'ai décidé de donner ma vie à Dieu, car sans lui, je ne pouvais plus avancer. J'ai repris les cinq kilo perdus en trois semaine, mais j'ai rencontré Dieu, cela a beaucoup plus de valeur non ?

Encore une fois, n'est-ce pas une preuve de la parfaite organisation de Dieu ? Car si à ce moment là, il n'était pas intervenu, je serais très certainement tombée dans un engrenage pas vraiment beau à voir, ni agréable à vivre!

 

Alors tout ce que je peux dire, c'est : merci seigneur !

Avec amour,

--Aline