Au fond de mon âme

Personnel

posté le 24-02-2016 à 04:50:01

Je ...t'aime ?


Je ne sais pas pourquoi, mais ce soir, j'ai envie d'écrire. Pas d'apposer une idée sur un bout de papier, pas de mettre en mot une réflexion affolante. Non, ce soir, j'ai envie de parler d'amour, de parler de joie, de parler de toi. Tu es arrivé dans ma vie, comme un cheveu sur la soupe. Je n'étais pas vraiment disposée à rencontrer quelqu'un. Je ne souhaitais pas lui faire ça, parce que même si ça n'avait pas marché entre lui et moi, il reste quelqu'un que j'apprécie très fort. Enfin, je me revoies dans ce bus, on venait de faire un long voyage. La nuit commençait à tomber. C'est là que j'ai reçu ton premier message. Ça m'a étonné. On s'était à peine parlé la fois où on s'était vu. Je ne m'attendais pas à ce que nos messages aboutissent à plus qu'une belle amitié , et Dieu sait que j'avais besoin d'amis, parce que tous les miens étaient restés de l'autre côté de l'océan. J'ai cheké ton facebook, j'ai vu tes dessins et de suite, tu m'as paru être un gars intéressant. On a commencé à échanger des banalités, et la conversation a coulée d'elle-même. J'étais fort étonnée car habituellement je n'aime pas et n'arrive pas vraiment à tenir une conversation par ce moyen de communication. J'en suis venue au bout de deux ou trois jours à attendre tes messages avec impatience, à me retenir de ne pas t'en envoyer le matin, je ne voulais pas paraître folle ! J'ai abandonné toutes mes résolutions d'être attentive en cours : je les passais à vérifier si je n'avais pas eu des nouvelles de ta part. On a parlé de nos loisirs, de ce qu'on aimait faire, de nos familles, bref on a parlé de tout. Je t'ai demandé si tu voulais bien me montrer tes différents dessins, tu m'as dit : « la prochaine fois qu'on se voit ». Je savais que je devais passer par Montréal la semaine d'après, c'est pour ça que je t'ai répondu : « Ne me dit pas ça, je pourrais venir bien plus vite que ce que tu ne le penses. » Enfin, j'ai dit un truc comme ça. Tu m'as répondu :  « avec plaisir. ». Et ainsi, je t'ai fait signe le week end avant que j'aille à Boston. J'étais stressée comme pas possible. Comment devais-je me comporter ? Est-ce que tu pensais à moi comme à une amie ? Uniquement comme une amie ? J'ai laissé mes copines aller à la Banquise sans moi, tandis que je te rejoignais à l'arrêt de métro McGill. Quand je t'ai vu, le stress est monté d'un cran. Qu'est ce que je vais bien pouvoir lui dire ? Mais tu t'es chargé de tout. Tu t'es chargé de faire la conversation. On est allés manger une (un?) Shawarma. Je n'ai pris qu'une pita parce qu'une boule c'était installée au creux de mon ventre. Tu m'as montré tes dessins, ils m'ont fait un effet fou. Je ne connaissais encore personne qui faisait des portraits comme j'avais pu en faire par le passé. Puis on s'est baladé dans Montréal de nuit. Je t'ai dit que je n'aimais pas cette ville, alors tu m'as promis de m'emmener vers un endroit plus sympa. Et ainsi, on s'est dirigé vers le vieux port. On a continué à parler, parler, parler...De ce qu'on aimait faire dans nos vies, de nos loisirs, de notre histoire. Tu m'as confié quelques histoires très personnelles. On était assis sur ce banc, devant nous le Saint-Laurent, derrière nous la ville brillait de toutes ses lumières. Tu m'as dit que c'était la plus longue conversation que tu avais eu depuis longtemps, que j'étais une fille spéciale (je ne sais plus exactement tes mots, mais ça ressemblait à ça.) Puis on est allé boire un café. Enfin, moi j'ai pris un chocolat chaud à la menthe...parce que tu m'avais dit que ton parfum de glace préféré était menthe-chocolat. En passant, on s'est aussi mis à chanter. Je t'ai dit que je réalisais toujours tout les challenges, tu m'as alors mis au défis d'aller parler à un monsieur assis juste à côté de nous, et je l'ai fait. Puis je t'ai dis que je n'étais pas maquillée. Tu as paru étonné, avant de me dire qu'effectivement tu voyais mes cernes, et tu as frôlé ma peau. J'ai eu comme des frissons dans tout mon corps. Enfin, il a fallu qu'on se quitte. Je t'ai glissé au passage que je repassais le dimanche à Montréal. Quand j'ai rejoins mes copines, j'étais toute chose : « C'était génial, parfait...mais je ne peux pas être avec lui ! Il est black...et il a 9 ans de plus que moi ! » Mes copines ont rigolé, j'avais l'air ridicule. Pendant tout le voyage, j'ai repassé en boucle les moments de cette formidable soirée. Quand on est revenue le dimanche j'ai attendu ton message un long moment. Mes copines me tannaient pour qu'on prenne un covoiturage, mais je voulais d'abords savoir si tu étais disponible pour qu'on se voit. Finalement, je t'ai envoyé un message rédigé avec beaucoup de soin pour ne pas laisser paraître que j'avais envie de te voir. Un simple « Je n'aime toujours pas Montréal ». J’espérais que tu me proposes qu'on se voit. Mais tu ne l'as pas fait. Tu as commencé à me parler de ton travail, etc. Du coup, totalement désemparée, j'ai abdiqué pour qu'on réserve un lift. Malheureusement celui qu'on avait vu n'avaitplus qu'une place. Je me suis sentie bien idiote. Le mardi d'après, on a parlé des relations amoureuses et tu m'as dit que tu ne tombais jamais amoureux. Le soir même, j'étais complètement déboussolée, on était allées avec mes collocs à une soirée, et avec une peu d'alcool dans le nez je me suis mise à pleurer en disant à qui veut l'entendre que le gars pour qui j'avais des sentiments n'en avait pas pour moi en retour. Je t'ai également envoyé un message en te disant que tu étais la seule personne à qui j'avais envie de parler. Bref, c'était une belle soirée un peu lamentable. Le week-end d'après, on était à New-York, c'était le 13 novembre. On a appris, alors qu'on était à Time Square, qu'il y avait eu des attentats à Paris. Pourtant, c'est ta proposition pour un date qui m'a le plus marqué. Plus que la centaine de morts. J'ai exprès acheté une robe pour mon premier rendez-vous. Le jeudi d'après, tu m'as emmené manger des crêpes à Juliette et Chocolat. J'ai attendu que tu me prennes la main ou que tu m'embrasses pendant tout le rendez-vous c'est pourquoi je suis même incapable de me rappeler de quoi on a parlé. D'ailleurs, j'étais tellement stressée qu'il me semble que je t'ai obligé à faire un long monologue. Finalement, c'est assis sur ton canapé que tu as penché ton visage pour que nos lèvres ne fassent plus qu'un.

Depuis, on apprend à se connaître, à s'apprivoiser. Je me suis habituée à ta couleur de peau, je me demande même comment est-ce que j'ai pu pensé que c'était un obstacle. Je suis chaque jour impressionnée par ta sagesse, tes conseils, toute l'attention et l'amour que tu me donnes, et même par ton sens de l'humour qui fait surface de temps en temps. C'est sûr que tout n'est pas toujours rose, il arrive qu'on se chicane. Il faut dire que ni toi ni moi ne sommes des personnes faciles à comprendre et à cerner. Pourtant, je suis aux anges. Personne ne m'a jamais aimé comme toi. Personne ne m'a fait autant de bien que toi. Tu me donnes la force de continuer par tes sages paroles lorsque j'ai des doutes ou des angoisses, tu prends soin de moi, tu m'apprends à m'aimer. Tu fais preuves de tant de générosité avec moi...Tu me touches par tes gestes et tes paroles ! Comme la fois où tu m'as dit que tu voulais me voler un cheveux parce que tu voulais me cloner pour m'avoir toujours avec toi. Ou la fois où tu m'as dit que lorsque je toussais ça te faisait un creux dans l'estomac. Et puis celle où je t'ai dit que je ne supportais plus quand on ne se téléphonait pas le soir et que tu m'as dit que ça t'avais donné des frissons. Sans parler de la larme qui a coulé de ton oeil lorsque je t'ai parlé de mes petits problèmes... Enfin, lorsque tu m'as dit que tu ne voulais surtout par fêter la st valentin parce que ça ne te ressemblait pas, et que finalement, tu m'as couverte de cadeau. Et lorsque je t'ai demandé pourquoi, tu m'as répondu que de cette façon tu étais sûr de pouvoir m'offrir un cadeau sans que je t'en offre en retour.


Merci parce que tu illumines mon quotidien. Je chéris chaque moments passés avec toi, que ce soit nos longues conversations au téléphone, en face to face, nos études bibliques, quand tu me prends dans tes bras, quand tu te moques de moi parce que je ne supporte pas le suspens dans les films ou parce que j'ai un accent franco-californien quand je parle en anglais. J'aime quand on passe du temps à dessiner tout les deux, ou assis l'un à côté de l'autre dans un café à écrire. J'aime quand une musique passe, qu'on relève la tête, se regarde dans les yeux et qu'on dit qu'on se dit qu'aime cette chanson. Je t'aime malgré ton cynisme, je t'aime malgré le fait que tu ne t'aimes pas, je t'aime malgré le fait que tu aimes les manga, qu'il t'arrive d'écouter du rap, et que tu m'as obligé à regarder TOUT les marvels. Je t'aime parce que tu es intelligent, drôle, sage, généreux, sensible...Et que tu ne t'en rend même pas compte. Je veux être celle qui illumine tes journées, je veux te donner de l'espoir et te montrer que oui, la vie peut être belle.


Et je vais arrêter là mon discours un peu quétaine. La conclusion de cet article ?

Simplement que je suis la plus chanceuse de t'avoir rencontré.

 

--Aline 

 


Commentaires

 

1. niamorizzie  le 24-02-2016 à 08:55:33  (site)

Waw ! O.o
Tu écris juste tellement bien !
J'adore ton style d'écriture !
Il est juste excellent !

Continue comme ça sérieusement ! ^^

2. Bellatrix  le 24-02-2016 à 19:44:04  (site)

Quel contraste avec tes billets d'avant ton exil..enfin d'avant ton départ pour ce nouveau pays d'adoption.
Tu y as gagné en légèreté d'être..c'est incroyable et cela me fait bien plaisir.

Bises ensoleillées (même s'il pleut) :-D

3. alinesecret  le 24-02-2016 à 23:00:00  (site)

Merciii Sourire
Vous êtes adorables !
J'aimerai pouvoir répondre à vos commentaires, mais je ne suis pas sûre de comment ça fonctionne. Alors je vous envoie tout mon amour en pensées, comme à chaque fois .. <3

 
 
 
posté le 16-11-2015 à 22:01:41

2 mois plus tard..

Si on m'avait dit qu'un jour ma vie serait ainsi, que j'aurai la chance de vivre tant d'expériences, d'apprendre tant sur moi même, de redéfinir ma perception du bonheur et ma philosophie de vie, jamais je ne l'aurai cru. 

 

Voilà, ça fait maintenant deux mois et demi que je suis de l'autre côté de l'océan. Dans une petite ville québécoise nommée Trois-rivières. Je m'aclimate doucement, je fais de nouvelles recontres. Beaucoup ne sont peut-être que superficielles, mais aujourd'hui, ça n'a plus tant d'importance qu'avant. Parce que ce n'est plus ce que je recherche. 

Pendant longtemps, j'ai couru dans un marathon invisible qui consistait à me surpasser pour me faire le plus d'amis possible, et ainsi, m'octroyer le droit de penser que j'étais une personne avec un peu de valeur. Aujourd'hui, j'ai compris que le bonheur ne résidait pas uniquement dans le fait d'avoir un carnet de contact qui se remplie de jours en jours, mais dans l'idée de profiter du moment et de ce que l'instant peut nous apporter.  

 

Partir au Canada, c'est mettre pause dans ma vie. Je ne peux donc pas former de nouveaux projets, et les gens que je rencontre ici, je ne les reverrais pas pour la plupart dans les années à venir. ça peut sembler triste, et pourtant, ce constat m'a délivré d'une pression insoutenable. En effet, la question n'est plus: finirai-je mes jours seule ? Et plus tard, comment je vais faire si je n'arrive pas à me construire un entourage sociale fiable? Mais bien: profitons de ce que chaque personne peut m'apporter et m'apprendre, pour grandir doucement et me laisser remplir par chaque contact que j'aurai tissé.

Et puis, il y a une autre réflexion qui apaise ma pression interne. En cours, nous avons vu une vidéo qui parlait des introvertis et des extravertis. Et dans cette vidéo, la femme disait que les introvertis ont aussi le droit de vivre, et qu'on ne leur laisse pas assez de place dans la société. Et là, je me suis rendue compte que depuis toujours, j'ai été poussée à me comporter comme une personne extraverti alors même que les relations me fatigue la plupart du temps, parce que je pensais que si je ne sortais pas, ma vie ne servait à rien.

 

Aussi, en partant, j'avais imaginé tout ce que ce voyage pourrait m'apporter. Mais finalement, ce que ça m'apporte vraiment, je ne l'avais même pas envisager: ça me permet de prendre conscience de combien j'aime mon entourage, combien j'aime ma famille, mon église, mes amis... Pour certains, je ne m'étais jamais rendu compte à quel point leur amitié m'était précieuse. Je cherchais tellement à remplir mon carnet d'adresse, que je ne prenais même plus forcément le soin de me réjouir pour certaines amitiés. Elles me semblaient acquises et banales, alors qu'en réalité, elles sont magiques et terriblement précieuses. 

Devoir partir pour se rendre compte que ce qu'on a est fantastique, et que la vie qu'on mène est géniale, c'est un peu triste. Mais aujourd'hui, je suis tellement plus capable d'apprécier cette vie! De chérir mes souvenirs qui me paraissaient alors si peu important. Et si ce voyage ne devait m'apporter que cela, ce serait déjà magnifique ! 

 

La troisième leçon que je retiens, c'est que non, la vie n'a pas besoin de ressembler à un film pour qu'elle soit belle.

Ces dernières semaines, je peux le dire sans me vanter, ma vie a ressembler à cela. Une série, un film, ou je ne sais quoi. J'ai eu la chance de visiter Boston, d'aller dans l'université de Harvard, d'aller à New york, de faire quelques jolies soirées. C'était parfaitement génial, des expériences extraordinaires. Et pourtant, je me rends compte à présent, que ça n'a pas un impact aussi important sur ma vie. C'était chouette, vraiment. Mais ça ne m'a pas changé, ni rendu plus heureuse.

Et là, je me suis rendue compte d'une chose: j'avais l'habitude de considérer ma vie comme banale et fade, alors qu'elle était remplie de tout ce qu'il faut pour qu'elle soit belle. Je ne savais juste pas comment regarder, car mes yeux étaient tournés vers toutes ces choses qui, d'après la société, nous apportent le bonheur, et sont indispensables pour avoir une vie qui compte, une vie pleine.

 

Je ne sais pas encore ce qui est indispensable pour que ma vie corresponde tout à fait à mes attentes. En vrai, je ne sais même pas quelles sont celles-ci.  mais faire ces expériences m'ont permis de me rendre compte que si je n'appréciais pas ma vie, c'est parce qu'elle ne correspondait pas aux standards que la société valorise. Pourtant alors qu'elle a pu y ressembler l'espace de quelques jours, je me suis rendue compte qu'elle était parfaite comme elle était.

 Je ne veux pas laisser les dictats de la société me dire si ma vie est belle ou non. Elle l'est, parce que jésus est dans mon coeur, il est le seul à pouvoir m'apporter le véritable bonheur.

Elle l'est parce que chaque expérience me permet de devenir une personne meilleur. Et je pense que c'est ça mon but dans la vie.

Je ne veux plus être une personne appréciée de tous. Avant tout, je veux être une personne appréciée de moi-même. Et être capable de profiter d'un beau moment, de m'émerveiller devant un jolie paysage, ou de me délecter d'un bon chocolat froid, me rempli non seulement de joie mais me permet aussi de penser que oui, ma vie correspond à ma propre définition du bonheur.  

 

Chaque instant est magique. A nous d'y trouver la perle qui s'y cache.

 

J'écris cette phrase, et je la pense. Mais c'est alors que surgissent toutes les histoires qui se passe en France en ce moment. Dans mon pays tant aimé. Et à regret, je nuance ma phrase. Cependant, je suis persuadée que tout arrive toujours pour une raison. Et c'est à nous d'en tirer la leçon qu'on souhaite en retirer.

 

--Aline 

 


Commentaires

 

1. thureli  le 04-01-2016 à 17:33:20

Magnifique article ! Merci pour ce partage, tu as compris la vraie valeur de la vie...

 
 
 
posté le 24-08-2015 à 02:35:11

Sur le départ

J-2.

J-2 et je prend l'avion à Charles de Gaulle direction Montréal.

J-2 avant le début de la grande aventure.

Je suis totalement flippée.

Je suis aussi excitée, impatiente...Mais quelque part, j'ai un peu peur.

Jusqu'à présent, je ne réalisais pas. J'ai fait chaque démarche, l'une après l'autre, sans me poser la moindre question. La seule chose que je voyais? 

L'aventure. L'avenir. Le changement. La vraie vie, enfin.

Bref, je me disais que ça pourrait être une expérience unique, humaine et belle. Je me disais que j'avais besoin de changer d'air, de faire table rase, d'aller regarder ailleurs si l'herbe n'est pas plus verte.

Quand j'ai eu la réponse de l'université de Trois rivières quant à mon acceptation, j'étais pleine de joie. J'ai sauté dans tout l'appartement, j'ai appelé ma mère, mes amis...

Au mois de juin, j'ai pensé: l'été ne passera jamais assez vite! J'ai tellement envie d'y être!

Au mois de juillet, j'ai pensé: Profitons de fêter mes 20 ans pour dire au revoir au gens que j'aime.

La semaine dernière, j'ai pensé: Plus on s'approche d'une date fatidique, et plus le temps s'écoule lentement.

Ce soir, J-2, je me dis: Oups. Dans quoi je me lance.

Je suis prête à quitter le cocon familiale, je suis prête à changer d'université, je suis totalement OK d'aller dans une autre église, de voir comment sont les chrétiens dans le monde. 

Mais une chose me fait peur: si je quitte tous les gens que j'aime, pourrais-je un jour retrouver un foyer?  

Mais il faut que je le fasse. Parce qu'il faut que j'apprenne à devenir quelqu'un d'indépendant, capable de m'auto suffir.

J'ai ce besoin d'émancipation, nous seulement avec ma famille et mon entourage, mais aussi face à mon image. J'ai besoin de m'émanciper du paraître pour pouvoir pleinement entrer dans l'être.  

Je sais que partir loin de réglera pas tout. Bien au contraire. On emmène forcément ses problèmes avec soi.

Mais j'ai besoin d'essayer. Il faut que je le tente. Il faut que je sorte de cette vie qui me parait parfois bien fade.

Heureusement que j'ai mon Dieu qui me conduit. Heureusement qu'il est là pour m'épauler.

Je sais que s'il a permis que les portes s'ouvrent ainsi, c'est pour une bonne raison, ou du moins, ce n'est pas pour rien.

Je veux avoir confiance en l'avenir.

Je veux avoir confiance en moi.

Je veux avoir foi en lui.

 

--Aline 

 

 


 
 
posté le 23-05-2015 à 11:12:52

Quand la bataille fait rage

Les pensées. Toujours les pensées. Elles montent en moi comme une conspiration. Doucement. d'abord, je laisse mon esprit vagabonder, en faisant attention de ne pas le laisser partir trop loin. Je sais ce qui risque de m'arriver si jamais je perdais le contrôle. Ça fait du bien de se plaindre de temps en temps. D'imaginer que la faute ne vient pas de nous, mais bien de l'autre. Comment pourrait-elle venir de moi ? Je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour être quelqu'un de vrai et d'honnête. Seulement voilà, on ne contrôle pas les méandres de notre esprit. Comme s'il avait une vie à lui tout seul. Un jugement à lui tout seul. Un message à nous faire passer...pourtant ce message n'est pas gai. Alors que j'avais juste décidé de me remémorer une conversation passée qui m'avait frustrée car ne répondant pas du tout à mes attentes, voilà que tout dérape. Les pensées s’accélèrent. Presque inconscientes. Je n'en ressens pas les mots, juste le sens. Leur sens semble être une évidence. Il teinte le fond de mon cœur. Pourtant, ce n'est que douleur. Ces pensées pré-conscientes, ce n'est pas moi qui les forme. Je n'ai aucun contrôle dessus. Elles sont juste là, elle m'emprisonnent. Elles me paraissent tellement évidentes, tellement justes et vraies lorsqu'elles me soufflent au coin de l'oreille que je suis une personne sans réel intérêt. Que je ne m'en sortirai jamais, et que je ne trouverai ma place nul part. Elles semblent impossible à contredire ! Je suis une peine perdue qui ferait mieux de ne pas exister. D'ailleurs, cela ne changerai rien à ce monde si je n'y été pas. Par contre moi, je serai bien plus sereine. Je n'aurai pas à endurer ces attaques nocturnes. Alors, je me laisse à pleurer. Un peu, tout doucement. J'ai des amis qui sont dans la chambre. Je n'ai pas envie qu'elles voient ma faiblesse. Qu'elles voient l'horreur qui m'emprisonne si régulièrement. Je n'ai pas envie qu'elles sachent combien je suis atteinte, combien les pensées, ces méchantes pensées m'atteignent petit à petit, m'envoient des flèches que je ne sais pas toujours éviter. Je n'ai pas envie qu'on sache à quel point la douleur est en moi. Je ne veux pas qu'on me prenne en pitié. Pourtant, j'aurai besoin d'affection. Mais je ne veux pas que ce combat détermine celle que je suis. Je ne veux pas que les autres me voient comme ça. Je veux pouvoir être un encouragement pour mes amis. Je veux pouvoir écouter leurs peurs, les consoler. J'ai besoin qu'elles me sentent assez forte pour les aider à porter leur fardeau. Moi, je porterai le mien seule. Je ne sais si c'est une question d'orgueil ou juste un besoin de me sentir forte et de ne pas me laisser piétiner par ces pensées, ces redoutables ennemis. Mais les larmes s'intensifient, j'essaie de contrôler ma respiration. L'étau se resserre autour de moi. Il faut que je sorte de la pièce. Il faut que je sorte de la pièce, parce qu'il ne faut pas qu'elles m'entendent. Je ne veux pas qu'elles me voient ainsi. En plein moment de faiblesse. Je ne veux pas qu'elles sachent que les pensées ont presque gagnées. Je ne veux pas, je ne veux pas, je ne veux pas. J'ai honte. Je devrai être assez forte pour maintenir le combat. Pour continuer à me battre. Je ne veux pas perdre la guerre. Certes, ce n'est pas la première bataille où la défaite fait rage, combien d'autres nuits avant celles-ci ont déjà vues le jour ? Mais j'ai l'intime espoir qu'un jour, on signera l'armistice moi et mes pensées. Mais en attendant, je ne veux pas les laisser modifier qui je suis. Je prends mon matelas, je prends mon sac de couchage. Je prends mon doudou-cochon. Je vais dans le couloir. J'espère ne pas les avoir réveillées. Et là, je me laisse aller. Trop de pression, il faut que je pleure. Seulement, ma respiration s’accélère, une fois la porte d'entrée entrouverte, la douleur s'engouffre au fond de mon coeur, de mes poumons de mon âme. Je n'ai plus d'air, mon diaphragme fait des allez-retour à une vitesse totalement improbable. L'hyperventilation. Les larmes qui coulent à flot. Trop de bruit, j'ai fait trop de bruit. Elles sortent de la pièce. Que vais-je pouvoir leur dire ? Je ne veux pas qu'elles voient ça ! Comment vais-je pouvoir leur expliquer ce qui se passe ? Elles me demandent si ça va, je ne peut pas répondre. Je ne peux pas parler. Il faut que je me concentre pour pouvoir contrôler ma respiration. Je sens une main qui caresse mon dos. C'est si bon. Mais en même temps, ce n'est pas bien. Ça montre qu'elles ont pitié de moi. J’entends quelqu'un me demander si j'ai besoin d'un mouchoir. Oh que oui, j'en ai tellement besoin. Mais je ne peux m'exprimer. J'attends, je me concentre sur ma respiration. Quand celle-ci vient à se calmer, une pensée essaie une dernière attaque : « On te laisse en paix pour ce soir, mais c'est temporaire. On reviendra, on ne t'abandonne pas. Jamais tu ne pourras nous échapper. » Puis, tout redevient calme dans ma tête. Ma respiration retrouve un rythme normal. Alors je m'assois. J'affronte les regards peinés des autres. Et je lance un pitoyable : « ra la la, foutues pensées. » Elles hochent la tête. Et finalement, elles se proposent de prier. Elles me disent que je ne serai jamais seule, car Dieu sera toujours à mes côtés. Elles ont raison. C'est lui mon bouclier et mon arme. Le seul à pouvoir m'accompagner dans cette guerre.

Je n'abandonnerai pas, parce que j'ai la foi. Je ne veux pas laisser les pensées, le diable ou toutes autres formes de douleur m'atteindre. Parce que je l'ai lui. Et il m'aime. Et il a donné son fils pour moi, afin que je vive cette satanée vie. Je n'ai pas le droit de cracher dessus. Ce serait ingrat envers tout ce qu'il a fait pour moi.

On va se recoucher, on papote. Et tout ce que j'espère au fond de moi, c'est que demain, j'aurai la chance de vivre une journée sans trop de tumultes. Et que ça n'affectera pas la personne que je suis. Ravie de voir la beauté et le bonheur dans les toutes petites choses de la vie.

 

--Aline 

 


 
 
posté le 23-04-2015 à 15:25:39

Qui me lancera la bouée ?

Je tiens à préciser que ce que le texte qui suit a été écrit et publié dans un moment d'anxiété et de doute. Mais que cela ne représente pas non plus 100% du temps, et que si je peux avoir des moments un peu plus négatifs, ils sont souvent suivis de moment plus positifs. N'oubliez pas qu'après la pluie, vient le beau temps ! 

Si je  laisse en ligne l'article, c'est parce que peut-être, certains peuvent avoir besoin de se rendre compte qu'ils ne sont pas les seuls à vivrent une certaine galère.  

 

 

En toute honnêteté, j'ai l'impression de stagner depuis deux ans maintenant. Je ne comprends pas pourquoi je n'ai pas réussi à me faire des amis à la fac. Je ne comprends pas ce qui se passe. Je passe le plus claire de mon temps à ruminer là dessus. Je n'arrive juste pas à m'ouvrir, à faire en sorte que les autres aient envie de ma présence. Je suis si mal, j'ai beaucoup de mal à comprendre pourquoi. J'ai conscience que c'est totalement égoïste. Que je devrais donner mon amitié, et non attendre des autres qu'ils m'apprécient. Mais je n'y arrive pas. Quelque chose au fond de moi me bloque, empêche que des relations se créent, me pousse dans mes retranchements. J'ai peur, j'ai peur qu'un jour je m'enferme dans une tour et que j'abandonne tout. Parce qu'il faut les dire, c'est un combat quotidien qui requiert toute mon attention. Comment donner de l'importance à quelque chose d'autre ? Chaque jour sortir de chez moi est un combat. Voir du monde est un combat. Appeler quelqu'un au téléphone est un combat. Je ne sais pas depuis quand je suis comme ça. Je ne sais pas ce qui a fait que je sois comme ça. Je n'ai jamais eu dix mille amis, mais aujourd'hui, c'est bien pire qu'avant. 2 ans, 2 ans entiers. Et rien, pas une once d'amitié. Ce combat perpétuel me fatigue, alors je m'enferme dans ma chambre, je fais de la musique, je procrastine. Pourquoi ? Parce que je sais que j'échouerai dans tout le reste. Je peux rester à regarder une série ou des vidéos. Au moins je ne suis pas confrontée à l’échec. L'échec remplit ma vie. Je ne suis véritablement douée nulle part. D'accord, je fais un peu de dessin, je chante un peu, j'écris un peu...Mais jamais je n'excelle. J'ai perdu tant de temps à l'introspection que je n'arrive à ne penser qu'à ça. C'est un cercle sans fin. Tous les matins, je me lève en me disant qu'aujourd'hui sera mieux, que le seigneur me portera, que peut-être j'aurai enfin l'occasion de m'ouvrir et de rencontrer des gens qui m'acceptent. J'ai comme un étau dans la gorge, qui me serre et m'empêche de respirer. J'ai mal de tête pesant, qui me suis chaque minute de chaque instant. J'ai l'impression d'avoir un stock inépuisable de larme. Le monde et l'être humain est censé être fait pour les interactions sociales, alors pourquoi je n'y arrive pas ? Pourquoi m'est-il interdit de rencontrer des gens qui ne me demanderont pas tant d'effort ? Chaque moment passé en la compagnie d'une tierce personne me demande tant d'énergie… J'aimerai que tout cela s'arrête. J'ai besoin d'un lâcher prise. Mais je ne sais pas comment. Souvent, je demande au seigneur pourquoi il ne m'a pas repris. Pourquoi je suis toujours là. Je n'y arrive pas. Je n'y arrive pas. Je ne vois pas d'importance à la vie. Je ne comprends pas pourquoi on est obligé de la vivre. Je ne comprends pas ce qu'est l'amour, je ne comprends pas ce qu'est l'amitié. Je suis seule avec moi-même et avec mes pensées. Je suis seule avec ma tête et avec mon esprit qui est incapable de penser à autre chose qu'à la bouffe et à la solitude. Je suis reconnaissante d'avoir Thierry dans ma vie, mais ça ne change rien au fait que je me sente mal, et seule, et inutile, et impuissante face aux gens avec lesquels je n'arrive pas à créer des interactions sociales. Je pense que j'ai besoin de temps, mais j'ai surtout besoin d'aide.

D'où viendra-t-elle ?

Le pire, c'est que je dois porter sur moi le problème de ma maman, celui de ma petite soeur, etc...Ne comprennent-ils pas que je suis déjà bien trop faible pour pouvoir les aider ?

 

Je sais que c'est rare que j'écrive lorsque je broie du noir. Je n'ai pas le reflexe de taper sur mon clavier lorsque mes yeux sont tout embrouillés. Mais j'en avait besoin aujourd'hui. Je suis désolée.

 

-- Aline 

 


Commentaires

 

1. jeanmi  le 23-04-2015 à 16:23:28  (site)

Hello,
Je ne sais pas quoi te dire pour te remonter un peu le moral mais tout n'est pas noir. Pour moi c'est pas facile non plus de maintenir des liens d'amitié, en général ça dure un temps puis plus rien, c'est comme ça, je ne dois pas être très douée pour ça non plus. Pour te faire des amis, peut être devrais tu t'inscrire dans un club ou faire une activité qui te plait et qui te permettra de rencontrer des gens qui partagent le même intérêt, je sais pas, le sport, la photo, les balades ou autre.
Esssaie de chasser tes idées noires et pense à des choses qui te plaisent, pense plutot à ce que tu as et pas à ce que tu n'as pas Sourire
A +

2. Nacre  le 25-04-2015 à 13:14:58  (site)

Bonjour Aline,je suis venue plusieurs fois te lire sans commenter..peur d'être maladroite dans mes propos.
Sois bienveillante avec toi-même.C'est incroyable la pression que tu t'imposes.Les échecs éventuels sont inhérents à la vie:c'est un enseignement pour mieux appréhender les autres passages existentiels qui ponctuent toute vie humaine.Tu te tritures trop le cerveau,le mental est une bonne chose à condition de s'en servir à bon escient. Comme l'explique si bien,Eckhart Tolle,"les problèmes du mental ne peuvent pas se résoudre sur le plan du mental".
Tu t'identifies à ton mental..mais ce mental ce n'est pas toi/ton être.Ton être est parasité par ton mental qui l'empêche de profiter de l'instant présent.Ton mental est pollué par des choses passées (tu ne peux plus les changer) et par des peurs liées au futur (tu n'as aucune prise sur ce qui n'existe pas encore! ça ne sert à rien de t'empoisonner la tête et l'existence pour des choses intangibles/qui n'existeront probablement jamais)Ta peur de l'échec,par exemple,concerne quelque chose qui pourrait survenir et non pas ce qui est en train d'arriver.Tu ne peux composer avec le futur.Ni rien changer de ce qui a été.En revanche tu peux faire en sorte d'être dans l'ici-maintenant.T'accorder la joie du vivre vivant.Aie confiance en toi et dans la vie.
Personne ne peut nous apporter ce que l'on ne possède pas en soi.Alors fais toi du bien.
Une phrase de Churchill que j'aime bien:"Dans ma vie j'ai eu beaucoup d'ennuis dont la plupart ne sont jamais arrivés." ;-)
Quant à tes problèmes familiaux je comprends ta sollicitude à l'égard de ta "maman" et de ta "soeur" néanmoins ce n'est pas à toi de porter/d'endosser leurs problèmes.Ce n'est pas de ton ressort.C'est à chacun de trouver en soi les ressources nécessaires pour les surmonter. Cela revient à les mutiler.Le plus grand bienfait qu'on puisse faire pour autrui c'est faire en sorte qu'il devienne un homme,une femme debout.
Très bon samedi.Suis loin d'avoir écrit tout ce que je voulais te dire.
A bientôt

 
 
 
 

Ajouter un commentaire

Pseudo : Réserve ton pseudo ici
Email :
Site :
Commentaire :

Smileys

 
 
 
Rappel article